Par ailleurs, ce problème sanitaire a occasionnellement pu représenter un risque sanitaire pour la population française. Mais les autres ministères font bloc et le ministère du travail répond que les commandos de PG démineurs seront progressivement réduits jusqu’à leur suppression à l’automne de cette année 1947. Dès le premier semestre de l’année 1946, toutes ces nationalités sont libérées. L’histoire est une pensée du passé et non une remémoration. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/90, Les procès-verbaux sont conservés dans ce versement. Preuve des limites du programme de rééducation allié, à l’issue de la guerre, 60 à 70 % des PGA sont considérés comme « gris ». C’est dans un monde bouleversé et à reconstruire, que près d’un million de prisonniers de guerre allemands vont être amenés à travailler pour la France jusqu’à la fin de l’année 1948. Ces « enclos » sont dressés dans la vallée du Rhin ou en Bavière. Ainsi, en Roumanie au début de l’année 1946, le gouvernement français est critiqué par certaines organisations politiques[380]. Toutefois, la manifestation, par certains civils, de leur sympathie pro-nazie a probablement rapidement disparu sitôt que les derniers nostalgiques du Reich ont compris que ce dernier avait définitivement disparu. Encore en 1951, le nouvel Office du Haut Commissaire de l’ONU pour les Réfugiés refusera de prendre en charge les Allemands. Outre la peur des conséquences socio-économiques, il existe des rumeurs récurrentes selon lesquelles les PG bénéficieraient d’un traitement de faveur. Bilan financier de l’entretien des Prisonniers de guerre allemands - Montants des indemnités compensatrices et des dépenses de l’État (1946-1948), Effectifs totaux des prisonniers de guerre, des travailleurs libres confirmés et calcul des diminutions mensuelles de PG de juillet 1947 à novembre 1948 (données de certains mois manquantes), L'étude par les historiens de l'épisode de la détention des prisonniers de guerre allemands, 1945, la France et les prisonniers de guerre allemands, Émergence du Service des prisonniers de guerre, Situation des prisonniers allemands en mains françaises durant la guerre, La mise en place du système : ses étapes et ses justifications, La crise de l’été 1945 : l’exemple régional du Nord, Une situation économique désastreuse – l’exemple du Nord, Accueil des premiers prisonniers et situation matérielle critique – l’exemple du Nord, La question de l’état sanitaire des prisonniers, L’opinion publique, la presse et la communauté internationale et le sort des prisonniers, L’opinion publique française : entre méfiance et indifférence, La presse : indifférence, prise de conscience et conséquences, Un deuxième semestre de 1945 marqué par les débuts de la mobilisation de la communauté internationale et des pressions américaines, Angles socio-économiques de la question « PG », La question de l’effectif des PG et leur « exploitation économique », L’évaluation des effectifs de PG et le problème des sources, La répartition économique des PG : effectifs et modalités, L’indemnité compensatrice, pierre angulaire du système économique, Conditions matérielles, droits et état d’esprit : la situation des prisonniers à partir de 1946, Les PG : leurs droits et les organisations de soutien, L’état d’esprit des prisonniers et la politique de « dénazification », La fin d’une situation d’exception (années 1947 et 1948), ses conséquences et son devenir mémoriel, L’inéluctable libération des PGA et son poids économique, L’entrée dans la guerre froide et la libération des prisonniers de nationalité autre qu'allemande, Le bilan économique des années PG et la mise en place du système palliatif du « travail libre », Les modalités et les conditions de libérations, La présence allemande et l’éventualité de son impact « culturel » sur les sociétés française et allemande, La nouvelle République fédérale d’Allemagne et la prise en charge des PG, Le devenir mémoriel et historiographique de l’événement constitué par la détention des PGA dans la France de la Libération, L’oubli de l’événement par les mémoires collectives françaises et allemande et ses possibles raisons, L’épisode des prisonniers de guerre et la communauté historienne française, Bilan de la présence en France de plusieurs millions de prisonniers de guerre allemands trois ans durant, Archives nationales contemporaines – Fontainebleau, Archives du ministère des affaires étrangères – Paris, Service historique de l’armée de terre (Service Historique de l’Armée de Terre (Vincennes)) – Vincennes, Archives départementales de la Nièvre (Nevers) – Nevers, « Soutenue par l’espérance d’un peuple, la Résistance rêvait d’un gouvernement épuré par l’épreuve, de dirigeants animés par un élan vers le bien public, d’une nation solidaire, d’une société juste, d’une France puissante », « Il n’y avait rien à manger, très peu d’eau et il pleuvait. Pour preuve, il cite la facilité avec laquelle il a pu faire libérer certains des prisonniers de la 1re compagnie de parachutistes allemande, celle du Général Ramcke, impliquée dans la défense de Brest en août et septembre 1944. Colmar 1945, Der seekrieg in Bildern Band 3 Juli 1940 januar 1941 U-boote, Coque de casque Modèle 35, Patte d'épaule Luftwaffe Sous-officier... - Page 3 Nul doute pourtant que les autorités françaises avaient eu pleinement conscience de leur incapacité, en 1945, à accueillir décemment un si grand nombre de prisonniers. Toujours est-il qu’en juin 1945, la communauté internationale ne se préoccupe guère de savoir si l’emploi de prisonniers de guerre allemands est juste ou non : l’heure est aux bilans, à la Reconstruction et la guerre se poursuit encore en Asie. On l’a constaté avec l’année 1947 : la situation internationale a un réel impact en France. Ces promesses de libération anticipée ne revêtent, en vérité, aucun caractère officiel. Ces décisions sont ensuite appliquées au niveau régional par les directions régionales de la main-d’œuvre. À cet égard, le témoignage de Marie Le François, épouse du responsable du commando communal que nous venons de citer, tend à prouver que les prisonniers bénéficient de conditions matérielles avantageuses[318]. Ainsi, si la rencontre avec celle qui allait devenir sa future épouse constitua sa principale motivation à son installation, Egon Greisner explique ne pas avoir éprouvé « de cas de conscience [à] rester dans l’ancien pays ennemi » mais, au contraire, avoir été porté, dès ce moment-là, par un sentiment de « sympathie » envers le peuple français, et ce en dépit de la réaction négative de son père, en Allemagne[38]. Au vu des nombreuses listes nominatives conservées aux archives nationales, un grand nombre des travailleurs libres – plusieurs centaines au moins, voire plusieurs milliers – semblent, au cours de l’année 1948, accepter de résilier leur contrat afin de pouvoir être rapatriés en Pologne. Celui-ci est équipé d’un paquetage d’assaut léger. Ainsi, la vision d’une France résistance puis celle d’une France totalement Vichyste ou atone ont écrasé une vision plus nuancée des réalités de l’occupation ». Quoi qu’il en soit, le déminage peut être considéré comme le premier grand succès économique des PG : dès 1946, les opérations sont quasiment terminées[213]. Les autorités ne manquent d’ailleurs pas d’informer directement le président du Comité international de la Croix-Rouge de cette nouvelle mesure. Aucun nouveau prisonnier de guerre n’a donc vraisemblablement été introduit, de gré ou de force, en France en 1947 et 1948. On peut supposer que les Directions Régionales de Prisonniers de Guerre Allemands étaient ensuite chargées d'identifier les criminels de guerre parmi les PG dont elles avaient la charge, en s'appuyant sur les listes de suspects que lui remettait ce Service de Recherche. Archives du ministère des affaires étrangères (Paris) (archive citée par Grégory Philippe), Z 22, note de la Direction des conventions administratives (ministère des Affaires étrangères), 26 septembre 1945. Il comprend un effectif de 350 prisonniers, auxquels s’ajoutent les officiers. L’effectif maximum de prisonniers allemands détenus sur le territoire français fut atteint en octobre 1945 avec 750 000 Allemands alors présents. En outre, les optants sont libres, au moment de leur candidature, de demander à rester chez leur employeur actuel, chez un employeur de leur choix ou chez un employeur choisi par l’administration. Cette suggestion est donc restée sans suite. Cette légère diminution du rythme des libérations durant l’été 1948 peut s’expliquer par un point que nous avons précédemment évoqué : les besoins élevés en main-d’œuvre dans l’agriculture durant cet été 1948. Ainsi en décembre 1945, une épidémie de typhus éclate dans un camp[123]. Qui plus est, comme le souligne Jean-Pierre Rioux une mémoire, outre qu’elle est portée par un groupe social, nécessite également un cadre géographique dans lequel les membres du groupe n’ont pas cessé de s’enraciner. À ma connaissance, il n’y a pas eu de cours, débats ou projection de film, etc. Il faut préciser que la France n’est pas la seule à envisager la possibilité d’employer des prisonniers. P. Boutté, E. Briend et O. Gilles, art. De fait, c’est par souci d’efficacité économique ainsi que par souci humanitaire que les autorités civiles ont naturellement restreint l’effectif des PG confiés aux autorités militaires. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Néanmoins, les séries de chiffres sur lesquelles l’auteur s’appuie ne sont pas publiées. La crainte du retour en Allemagne est aussi avérée par certains témoignages, tel celui d’un ancien prisonnier qui décida de rester en France, Wolfgang Lucki : « En ces temps-là, l’Allemagne était coupée en deux. La France n’étant naturellement pas en position de négocier, elle se plie aux exigences américaines. Cette rétrospective consacrée à l’affectation des prisonniers serait incomplète si n’était évoquée une dernière catégorie, une catégorie échappant à tout recensement : celle des prisonniers qui se sont engagés dans la Légion étrangère. Il aborde d’abord la question du déminage. Échaudées par les conditions de détention des premiers prisonniers allemands en Afrique du Nord, par l’enchaînement de prisonniers au cours du raid de Dieppe et par des exécutions sommaires perpétrées au cours d’un autre raid allié, les autorités allemandes exigent de Londres, en 1943, des excuses, au motif du non-respect de la convention de Genève. Archives départementales du Nord (Lille) (archive citée Grégory Philippe), 27W38361/1, rapport au commissaire de la République de Lille, 12 janvier 1946. Le Comité international de la Croix-Rouge lui-même semble reconnaître cette amélioration. Autre forme de pression : les autorités françaises ne peuvent probablement pas se permettre de se démarquer de la politique de libération menée par les autorités britanniques[392]. Mais, il n’y avait qu’une cuisine et Français et Allemands mangeaient donc exactement la même chose, commandant compris. Dans l’attente, ce sont les prisonniers allemands qui vont de facto combler ce déficit en main-d’œuvre durant trois années. À ce titre, ils étaient d’ailleurs très mal perçus par une grande partie de la population. Henri-Claude de La Casinière (réalisateur), Jean-Michel Gaillard et Stéphane Khemis (auteurs), François Cochet (conseiller historique), Les informations sur la situation politique de la. Il s’agit très probablement des prisonniers originaires des régions annexés à la Pologne. Bien qu’il affirme qu’avec la passation aux autorités françaises du camp dans lequel il était détenu, « la plupart des prisonniers étaient en piteux état, et [que] la sous-alimentation avait des conséquences catastrophiques », Günter Pengel reconnaît néanmoins que « c’était beaucoup plus agréable avec les poilus ». Jean-Pierre Rioux, « La mémoire collective », dans Dir. Ainsi la Radiodiffusion française émet-elle, en 1948, certains programmes intitulés Deutsche Kriegergefangene und Zivilarbeiter in Frankreich (des reportages), Nachrichten Politische Wochenübersicht, Französischer Sprachkursus für Anfanger[361]. Le ministre autorise donc les autorités départementales à faire appel au concours de tous les médecins du département, voire à accepter de soumettre l’optant à des médecins choisis et rémunérés par son éventuel futur employeur. Cet avis est partagé par l’un des témoins interrogés dans le cadre de mon travail, Egon Greisner. Dès l’été 1945, le problème de la garde est signalé aux autorités. »[344]. À partir de 1938 s’ouvrent, en France, des camps où sont non seulement internés les réfugiés espagnols mais aussi d’autres réfugiés politiques dont on juge l’opinion politique douteuse et dont on redoute qu’ils ne poussent la France à la guerre[505]. Par conséquent, l’État français a pris en charge « l’identification de chacun à tous et de la France à elle-même »[503]. Les jeunes percevaient un petit salaire et touchaient leurs cigarettes une fois par mois ». De manière générale, c’est néanmoins tous les prisonniers des commandos communaux dans leur ensemble qui jouissent de conditions de vie acceptables, si ce n’est confortables. En tant qu’ancien prisonnier de guerre allemand détenu en France, Helmut Evers se souvient clairement que le régime de détention s’est fortement dégradé après la capitulation[38]. Service Historique de l’Armée de Terre (Vincennes) (archive citée par Grégory Philippe), 7 P 40, courrier du chef de l'État-major de la Défense nationale, le général Juin, au ministre de la Guerre et au ministre du Travail, 22 janvier 1945. Ces employeurs illégaux sont d’autant plus favorisés que n’ayant passé aucun contrat de travail, ils ne reversent aucune indemnité compensatrice. Friedrich Klaus fut ainsi victime des agissements de certains soldats : « Dans la nuit du 3 juin 1946, je fus bousculé et entraîné par les sentinelles derrière les cuisines dans le but de me faire subir des rapports homosexuels. (…) Dès mon arrivée, j’ai senti autour de moi une certaine méfiance entre Allemands et Français au point de craindre qu’à l’occasion, on inverse les rôles. Une fois encore, on constate que l’administration n’était pas suffisamment préparée à accueillir la masse de prisonniers : les structures médicales ne sont véritablement mises en place que dans l’urgence. Il est très difficile de retrouver des rapports d’opinion au-delà du début de l’année 1946. C’est donc très naturellement que se pose la nécessité d’en dresser un bilan économique. D’après les promesses qui leur avaient été faites, ils auraient, selon eux, dû être libérés au bout de quatre mois de service[220]. Les PG mis au service de l’agriculture sont, bien entendu, les mieux lotis : la surveillance est minime, les conditions de vie confortable – ils logent souvent chez l’habitant – et on peut supposer que l’astreinte au travail est moins sévère. Mais ce nombre contenait aussi 12 000 troufions d’Autriche, d’ailleurs strictement séparés de nous, les Allemands. Si à Ostricourt les mineurs menacent de faire grève, on ne déplore aucun incident entre les mineurs français et les prisonniers mineurs du camp de Massy ; au contraire, on note à la même période des gestes de sympathie : des Français proposent ainsi leur « briquet »[141] aux PG (leur repas dans le jargon des mineurs). Dans notre cas, l’après-guerre est venu naturellement marquer de son sceau les identités et mémoires collectives françaises et allemandes. Existe-t-il un point commun entre la vareuse impeccable et chamarre des photos de studio des permissionnaires du temps de paix et celle difforme et terne des interminables colonnes de prisonniers de la fin de guerre En regardant les innombrables photographies de soldatsde la Wehrmacht Heer prises entre 1935 et la dfaite de 1945, on peut raisonnablement se poser la question. Archives départementales du Nord (Lille) (archive citée Grégory Philippe), 57W43537/22, courrier du ministre du Travail aux ministres, commissaires de la République et à tous les responsables des PG, 29 septembre 1945. Partant de l’estimation de Philippe Bouté, les prisonniers allemands affectés à l’extraction minière auraient donc pu subvenir jusqu’au quart de la consommation énergétique française totale. Cet accord du 12 mars est intervenu après que les États-Unis aient de nouveau demandé aux autorités françaises de libérer les 450 000 prisonniers maintenus en captivité qu’ils ont livrés, en fixant l’échéance au 1er octobre 1947[465]. Archives départementales du Nord (Lille) (archive citée Grégory Philippe), Côte 27W38347/1 - Note adressée au commissaire de la République de Lille, 14 août 1945. Ainsi la Belgique décide-t-elle d’employer un certain nombre de prisonniers de guerre allemands : les autorités belges envisagent ainsi, fin mars 1945, d’employer 14 000 hommes dans les mines[47], de même que la Grande-Bretagne. Si l’un de ces départements est à même de satisfaire le souhait de placement du PG, celui-ci peut changer de département si tant est qu’il soit d’accord. Dans le même temps, lors d’un Conseil des ministres tenu en mai 1945[52], on brandit d’ores et déjà le spectre de futures réactions internationales engendrées par cette mise au travail forcé de prisonniers allemands. Certes, les nouvelles instructions ministérielles ont été prises en compte, mais même en étant appliquées, un prisonnier hospitalisé à Limoges ne reçoit qu’en moyenne 1 750 à 1 800 calories – et ce en doublant la quantité de légumes d’une ration normale – alors même qu’un malade a besoin de 2 800 à 3 000 calories par jour pour se rétablir. Pour la première fois, Allemands et Français n’eurent plus à se côtoyer en tant qu’adversaires mais en tant que collègues de travail s’attelant à une même entreprise pacifique : la reconstruction économique d’un pays. Tout au plus, se contente-t-elle de redéfinir des statuts administratifs plus ou moins flous pour chacune de ses colonies. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/84, Courrier de Georges Kasper (travailleur libre demandant aux autorités françaises de traiter au plus vite sa demande d’introduction familiale) à la Croix-rouge française, 9 juillet 1948. Il semble néanmoins que, pour les gouvernements alliés, l’idée de voir, en premier lieu, dans les prisonniers de guerre un potentiel économique à exploiter soit une idée relativement neuve. Ces reconduites auxquelles procèdent les autorités suisses sont évoquées dans deux des témoignages exposés sur le site Jean-Paul Louvet : celui Horst Einhoff (. C’est ce que laisserait à penser le témoignage fort intéressant de Horst Einhoff, élève officier allemand fait prisonnier par les Américains en avril 1945[85].

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